Édition du mardi 23 juillet 2019
Les « cars Macron » continuent de se développer mais ne sont toujours pas rentables
Le chiffre d’affaires des « cars Macron » a progressé de 24 % en 2018, à 130,4 millions d’euros grâce aux hausses conjuguées de la fréquentation et de la recette par passager, selon une étude publiée hier par l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer).
Cette croissance est similaire à celle de l’année précédente (+ 26 %) pour un secteur libéralisé à l’été 2015, et qui perd toujours de l’argent.
Le trafic de ces autocars interurbains a progressé de 26 % l’an dernier avec 8,9 millions de voyageurs qui ont parcouru en moyenne 299 km chacun (- 5 %), selon l’Arafer. La recette moyenne par passager est en hausse modeste de 4 % à 4,90 euros aux 100 km, et est sans surprise plus élevée sur les trajets où il n’y a pas d’offre alternative.
Ce sont les relations vers les aéroports qui ont le plus progressé en 2018, de 70 %. Elles sont aussi les plus lucratives pour les opérateurs, avec une recette de 7 euros par passager aux 100 km.
Néanmoins, la recette moyenne par autocar pour chaque kilomètre parcouru (1,14 euro) « semble encore loin de couvrir le coût kilométrique estimé (2,26 euros), même si elle est en progression par rapport aux années passées » – passant de 0,44 euro en 2015 à 0,74 euro en 2016 et 1,06 euro en 2017 –, relève le régulateur.
Concernant la qualité de service, le taux d’annulation reste faible à 0,6 %. Mais 88 % des quelque 308 000 autocars ayant effectivement circulé sont arrivés à l’heure ou avec moins de 15 minutes de retard, note l’Arafer.
Le taux d’occupation moyen des « cars Macron » – officiellement appelés services librement organisés ou SLO –, qui avait tout juste passé les 50 % en 2017, a atteint 57,8 % l’an dernier, selon le rapport.
Concentration
L’Arafer recense treize opérateurs en France, dont trois nationaux qui représentaient l’an dernier plus de 99% de l’offre : l’allemand FlixBus, Ouibus (filiale de la SNCF, rachetée depuis par la plateforme de covoiturage BlaBlaCar) et Eurolines/isiLines (filiale de Transdev rachetée par FlixBus).
Au total, 328 villes françaises ont été desservies pendant au moins un trimestre au cours de l’année 2018, contre 302 en 2017 (+ 9 %). Mais seules 201 villes ont été desservies toute l’année.
Le nombre de liaisons commercialisées a, lui, augmenté de 25 % par rapport à 2017 pour atteindre 2 084 liaisons, dont 54 % ont été commercialisées sur l’ensemble de l’année. Les liaisons radiales – en provenance ou à destination de Paris – représentent un peu plus de 11 % de l’offre.
L’année 2018 a été également marquée par une très nette augmentation de la fréquence des trajets, l’Arafer ayant recensé 843 départs quotidiens en moyenne, contre 707 en 2017 (+ 18 %).
Fin 2018, le secteur employait 2 563 équivalents temps plein (ETP) – à 85 % des chauffeurs – avec la création de 220 ETP supplémentaires l’année dernière. On reste cependant extrêmement loin des « 15 000 emplois pérennes » promis au moment de la réforme.
Gares routières : qualité de service insatisfaisante
Notons enfin que cette année, le rapport de l’Arafer fait un focus intéressant sur les 244 gares routières ou « aménagements routiers » répertoriés, dont on apprend que la moitié est gérée par les opérateurs de transport et l’autre moitié par les collectivités ou EPCI. Ces gares routières semblent rester encore le parent pauvre du transport en matière de qualité de service : à peine la moitié d’entre elles offrent un accès à des toilettes, moins de la moitié une salle d’attente, 25 % une connexion wifi. Un peu plus d’un tiers des aménagements routiers seulement (39 %) dispose d’un système d’information voyageurs en temps réel.
Cette croissance est similaire à celle de l’année précédente (+ 26 %) pour un secteur libéralisé à l’été 2015, et qui perd toujours de l’argent.
Le trafic de ces autocars interurbains a progressé de 26 % l’an dernier avec 8,9 millions de voyageurs qui ont parcouru en moyenne 299 km chacun (- 5 %), selon l’Arafer. La recette moyenne par passager est en hausse modeste de 4 % à 4,90 euros aux 100 km, et est sans surprise plus élevée sur les trajets où il n’y a pas d’offre alternative.
Ce sont les relations vers les aéroports qui ont le plus progressé en 2018, de 70 %. Elles sont aussi les plus lucratives pour les opérateurs, avec une recette de 7 euros par passager aux 100 km.
Néanmoins, la recette moyenne par autocar pour chaque kilomètre parcouru (1,14 euro) « semble encore loin de couvrir le coût kilométrique estimé (2,26 euros), même si elle est en progression par rapport aux années passées » – passant de 0,44 euro en 2015 à 0,74 euro en 2016 et 1,06 euro en 2017 –, relève le régulateur.
Concernant la qualité de service, le taux d’annulation reste faible à 0,6 %. Mais 88 % des quelque 308 000 autocars ayant effectivement circulé sont arrivés à l’heure ou avec moins de 15 minutes de retard, note l’Arafer.
Le taux d’occupation moyen des « cars Macron » – officiellement appelés services librement organisés ou SLO –, qui avait tout juste passé les 50 % en 2017, a atteint 57,8 % l’an dernier, selon le rapport.
Concentration
L’Arafer recense treize opérateurs en France, dont trois nationaux qui représentaient l’an dernier plus de 99% de l’offre : l’allemand FlixBus, Ouibus (filiale de la SNCF, rachetée depuis par la plateforme de covoiturage BlaBlaCar) et Eurolines/isiLines (filiale de Transdev rachetée par FlixBus).
Au total, 328 villes françaises ont été desservies pendant au moins un trimestre au cours de l’année 2018, contre 302 en 2017 (+ 9 %). Mais seules 201 villes ont été desservies toute l’année.
Le nombre de liaisons commercialisées a, lui, augmenté de 25 % par rapport à 2017 pour atteindre 2 084 liaisons, dont 54 % ont été commercialisées sur l’ensemble de l’année. Les liaisons radiales – en provenance ou à destination de Paris – représentent un peu plus de 11 % de l’offre.
L’année 2018 a été également marquée par une très nette augmentation de la fréquence des trajets, l’Arafer ayant recensé 843 départs quotidiens en moyenne, contre 707 en 2017 (+ 18 %).
Fin 2018, le secteur employait 2 563 équivalents temps plein (ETP) – à 85 % des chauffeurs – avec la création de 220 ETP supplémentaires l’année dernière. On reste cependant extrêmement loin des « 15 000 emplois pérennes » promis au moment de la réforme.
Gares routières : qualité de service insatisfaisante
Notons enfin que cette année, le rapport de l’Arafer fait un focus intéressant sur les 244 gares routières ou « aménagements routiers » répertoriés, dont on apprend que la moitié est gérée par les opérateurs de transport et l’autre moitié par les collectivités ou EPCI. Ces gares routières semblent rester encore le parent pauvre du transport en matière de qualité de service : à peine la moitié d’entre elles offrent un accès à des toilettes, moins de la moitié une salle d’attente, 25 % une connexion wifi. Un peu plus d’un tiers des aménagements routiers seulement (39 %) dispose d’un système d’information voyageurs en temps réel.
F.L. (avec AFP)
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